24 Mai 2016

2 nouveaux satellites Galileo en orbite !

Mardi 24 mai 2016, une fusée Soyouz a décollé avec succès du Centre spatial guyanais. A son bord : les 13e et 14e satellites Galileo. L’Europe n’a jamais été aussi proche de disposer de son propre système de navigation par satellites. Des problèmes techniques nous ont malheureusement empêché de retransmettre l'intégralité du lancement, en direct, sur notre site, veuillez nous en excuser.

Mardi 24 mai 2016 à 5h48 (heure de Guyane), 10h48 (heure de Paris), une fusée Soyouz a réveillé la faune du Centre spatial guyanais. A son bord : Danièle et Alizée, les 13e et 14e satellites du système européen de navigation Galileo. Ils ont été libérés 3h48min après la mise à feu, tout près de leur orbite de travail située à 23 222 km d'altitude. Après les 3 lancements de 2015 (28 mars 2015, 11 septembre 2015, 17 décembre 2015), la cadence ne faiblit pas. ''On est passé en routine en terme de production et de lancement de satellites Galileo par la fusée Soyouz. On va pouvoir passer en phase d'exploitation et proposer des services initiaux d'ici la fin de l'année''  indique Pascale Flagel, responsable du programme Navigation au CNES. "Un peu partout à la surface du globe, on pourra avoir un signal Galileo" souligne Jean-Yves Le Gall, président du CNES.

En novembre 2016, 4 nouveaux satellites rejoindront les 14 satellites Galileo déjà en orbite. Ils seront libérés, non pas par 2 fusées Soyouz, mais par une Ariane 5 spécialement customisée pour emporter 4 engins sous sa coiffe. C'est le centre de contrôle basé à Toulouse qui aura la charge de les accompagner durant leurs premiers jours en orbite. Satellites auto-tamponneurs interdit !

 

Le saviez-vous ?

Lancés le 17 décembre 2015, les 11e et 12e satellites Galileo ont intégré en avril la flotte des satellites opérationnels de la constellation européenne. Ils ont en effet passé avec succès toutes une série de tests, notamment de leur horloge atomique. A noter : 2 satellites Galileo sont toujours placés sur une mauvaise orbite et un autre a une panne technique. 

Une équipe du CNES à Darmstadt

Après leur séparation, les 13e et 14e satellites Galileo sont pris en main durant une dizaine de jours par des équipes du CNES et de l'ESA réunis au Centre européen des opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt, en Allemagne. Opérateurs, ingénieurs, spécialistes et coordinateurs vont se relayer jour et nuit pour accompagner les 1ers temps en orbite de ces nouveaux-venus et les configurer pour la suite de leur mission. Ils seront ensuite confiés au centre de contrôle "routine" basé à Munich. Pour le CNES et l'ESOC, cette mise à poste est l'occasion de rassembler des compétences très variées au sein d'une même équipe surnommée ''CNESOC''. Calculs d'orbite et de manœuvres, mise en œuvre des systèmes à bord, gestion des centre de contrôle et du réseau de stations au sol sont autant de tâches qui solliciteront l'expertise des 2 agences spatiales.



Des membres de l'équipe CNESOC à Darmstadt, en Allemagne. Crédits : ESA.