Bibliothèque des projets du CNES

21 Décembre 2022

Galileo

Fournissant un service mondial de positionnement, Galileo est basé sur une constellation de 30 satellites en orbite à 23 222 km d’altitude. Il affiche une précision inférieure à 2 mètres à tout endroit de la planète.

Décidé au début des années 2000, Galileo vise à rendre l'Europe indépendante dans le domaine du GNSS (Global Navigation Satellite System). Pour cela, l'Europe a imaginé une constellation de 30 satellites, 24 satellites nominaux et 6 rechanges opérationnels en orbite, en parallèle du système américain GPS, du système russe GLONASS et du système chinois BEIDOU.

Lancés en tandem en 2011 et 2012, les 4 premiers satellites Galileo ont validé le système de géolocalisation. Les services initiaux de Galileo ont démarré en décembre 2016 avec 15 satellites opérationnels. Les lancements correspondants ont été réalisés par sept lanceurs russes Soyouz (lancements doubles) et un lanceur Ariane 5 (lancement quadruple) tous depuis le Centre Spatial Guyanais. De début 2017 à début 2022, un satellite a été placé en maintenance et trois nouveaux lancements ont été réalisés, deux Ariane 5 et un Soyouz, portant la constellation à 24 satellites opérationnels.

Les prochains lancements seront tous réalisés avec Ariane 6 à partir de 2024. La déclaration de pleine capacité opérationnelle (Full Operational Capability) du service de positionnement gratuit, appelé aussi service ouvert, sera prononcée après les deux prochains lancements qui permettront de disposer d’une constellation complète. Galileo aura alors des applications dans une grande variété de domaines : transports maritimes, aériens et terrestres, agriculture, travaux publics, opérations de secours ou de sauvetage, usages gouvernementaux mais aussi dans la vie de tous les jours, associés notamment à nos smartphones.

Le nombre de ces derniers incluant un récepteur Galileo est aujourd’hui estimé à plus de 2,4 milliards (données janvier 2022). Ils sont interopérables calculent une seule position en utilisant les quatre constellations disponibles. Galileo offre dès aujourd’hui à ses utilisateurs le meilleur des services de positionnement avec une précision horizontale d’un mètre. Dans un avenir proche, Galileo fournira également un service de haute précision (20 cm, après une convergence de quelques minutes) et une authentification des signaux garantissant l’origine de ces derniers pour lutter contre les tentatives de leurrage.

Le CNES a fortement participé aux phases préparatoires à Galileo ainsi qu’à la définition des signaux utilisés. De plus, la Direction du Transport Spatial du CNES a contribué à la qualification des lanceurs Ariane 5 ES et Ariane 6. Le CNES à Toulouse a été impliqué dans la préparation et la réalisation des opérations de mise à poste en partenariat avec l'ESOC (ESA) dans le cadre du "CNESSOC" jusqu’en 2018. A présent, le CNES est impliqué dans l’évaluation des performances de Galileo dans le cadre d’un consortium œuvrant pour l’EUSPA et exploite le Centre de service Galileo SAR (Search and Rescue) qui collecte et transmet les alarmes émises par les balises de détresse dans le monde entier et retransmises par les charges utiles SAR des satellites Galileo.