Bibliothèque des projets du CNES

24 Avril 2024

Galileo

Fournissant un service mondial de positionnement, Galileo est basé sur une constellation de 30 satellites en orbite à 23 222 km d’altitude. Il affiche une précision de 1 mètre sur toute la planète.

Décidé au début des années 2000, Galileo vise à rendre l'Europe indépendante dans le domaine du GNSS (Global Navigation Satellite System). Pour cela, l'Europe a imaginé une constellation de 30 satellites, 24 satellites nominaux et 6 rechanges opérationnels en orbite, en parallèle du système américain GPS, du système russe GLONASS et du système chinois BEIDOU.

Lancés en tandem en 2011 et 2012, les 4 premiers satellites Galileo ont validé le système de géolocalisation. Les services initiaux de Galileo ont démarré en décembre 2016 avec 15 satellites opérationnels. Les lancements correspondants ont été réalisés par sept lanceurs russes Soyouz (lancements doubles) et un lanceur Ariane 5 (lancement quadruple) tous depuis le Centre Spatial Guyanais. De début 2017 à fin 2021, un satellite a été placé en maintenance et trois nouveaux lancements ont été réalisés, deux Ariane 5 et un Soyouz, portant la constellation à 24 satellites opérationnels en août 2022.

Les prochains lancements seront réalisés par deux fusées Falcon 9 de Space X en 2024, puis par les fusées Ariane 6 d’Arianespace à partir de 2025. La déclaration de pleine capacité opérationnelle (Full Operational Capability) du service de positionnement gratuit, appelé aussi service ouvert, sera prononcée après les deux prochains lancements qui permettront de disposer d’une constellation complète. Galileo aura alors des applications dans une grande variété de domaines : transports maritimes, aériens et terrestres, agriculture, travaux publics, opérations de secours ou de sauvetage, usages gouvernementaux mais aussi dans la vie de tous les jours, associés notamment à nos smartphones.

Le nombre de ces derniers incluant un récepteur Galileo est aujourd’hui estimé à plus de 4 milliards (données janvier 2024). Les signaux de navigation étant interopérables, les récepteurs calculent une seule position en utilisant les quatre constellations disponibles. Galileo offre dès aujourd’hui à ses utilisateurs le meilleur des services de positionnement avec une précision horizontale d’un mètre. Depuis janvier 2023, Galileo fournit également un service de haute précision (20 cm, après une convergence de quelques minutes) et fournira en 2024 l’authentification des signaux garantissant l’origine de ces derniers pour lutter contre les tentatives de leurrage.

 

Le rôle du CNES

Le CNES a fortement participé aux phases préparatoires à Galileo ainsi qu’à la définition des signaux utilisés. De plus, la Direction du Transport Spatial du CNES a contribué à la qualification des lanceurs Ariane 5 ES et Ariane 6. Le CNES à Toulouse a été impliqué dans la préparation et la réalisation des opérations de mise à poste en partenariat avec l'ESOC (ESA) dans le cadre du "CNESSOC" jusqu’en 2018. A présent, le CNES est impliqué dans l’évaluation des performances de Galileo dans le cadre d’un consortium œuvrant pour l’EUSPA et exploite le Centre de service Galileo SAR (Search and Rescue) qui collecte et diffuse aux centres d’intervention les alarmes émises par les balises de détresse du monde entier, alarmes qui sont relayées par les satellites Galileo.