6 Avril 2018

Mission

Un “GPS Européen”

Depuis 1998, l’Union Européenne a décidé de se doter d’un système de positionnement global et indépendant, face au développement croissant des demandes de positionnement par satellite. Au travers de l’ESA, qui gère les composantes techniques du programme depuis 2003, l’Europe a assemblé en une décennie les briques nécessaires, et déploie depuis 2011 les premiers satellites du programme Galileo en parallèle d’une importante infrastructure de stations au sol. La constellation active, qui fournit des précisions jusque-là inégalées autour d’un mètre, compte déjà plus de 100 millions d’utilisateurs en 2018 et monte en puissance pour un déploiement complet en 2020-2022. À terme, Galileo disposera d’un réseau de 24 satellites actifs et d’unités « de secours » en orbite.

La constellation est contrôlée par la GSA (European Global navigation satellite Systems Agency) depuis le 1er janvier 2017.

Le système de positionnement Galileo est officiellement entré en service le 15 décembre 2016 sur la base de 18 unités en orbite. Le principe de fonctionnement est le suivant : chaque satellite en orbite diffuse en continu son identité et la valeur de son horloge atomique interne. Lorsqu’ils sont reçus sur une puce électronique compatible (au sein d’un smartphone, par exemple) ces informations sont triangulées : si l’appareil peut lire les messages d’au moins quatre satellites, la puce calcule une position précise en trois dimensions. Le principe est complété par des tables de référencement, qui permettent aux puces de connaître la position théorique d’un satellite par rapport aux autres. Enfin, des échanges avec les deux stations au sol de Galileo permettent aux vaisseaux de calibrer leurs horloges atomiques, de confirmer leur position exacte et de rectifier au besoin leur orbite.

Composante spatiale

Deux premiers satellites GIOVE-A et B (pour Galileo In-Orbit Validation Element) sont envoyés en orbite en 2005 et 2008 pour valider les technologies nécessaires.

En 2011 puis 2012, ce sont quatre satellites IOV qui sont à leur tour mis en orbite. Ces derniers préfigurent les éléments « finaux » de Galileo : leurs systèmes d’horloges atomiques, leur orbite, leurs lancements et leur matériel permettent de valider le fonctionnement de la constellation Galileo opérationnelle. Avec quatre satellites, les équipes réussissent les premiers tests de positionnement aux Pays-Bas au printemps 2013. Le déploiement de la constellation peut démarrer : les vaisseaux IOV seront intégrés au système final. Depuis 2014, les 22 satellites FOC (Final Operational Capabilities) décollent vers orbite à un rythme soutenu.

Segment sol

Un système de positionnement global comme Galileo ne pourrait fonctionner sans un réseau complet de stations au sol, coordonnées entre elles. Une partie de ces dernières contrôlent directement la constellation de satellites (les centres de contrôle GCC, et les centres de suivi et télémétrie des satellites TT&C), tandis qu’une autre évalue et corrige les performances du système de positionnement (stations de mesure GSS et le réseau de transmission des données ULS).

Les services Galileo

Galileo est la seule constellation à fournir quatre types de services différents :

  • Le positionnement « ouvert » qui permet à tout utilisateur équipé d’une antenne et d’une puce compatible de recevoir des informations de positionnement. C’est le signal destiné au grand public.
  • Le positionnement « amélioré » (devant initialement être commercialisé), apporte grâce à l’utilisation combinée d’autres fréquences, la valeur ajoutée de l’authentification et d’un positionnement décimétrique gratuit pour le grand public. Un service unique au monde.
  • Le positionnement « PRS » (Public Regulated Services) qui est destiné aux gouvernements partenaires de Galileo au sein de l’Union Européenne, pour les services publics critiques. Le service n’est pas ouvert au grand public et dispose d’un cryptage supplémentaire.
  • Les signaux de Recherche et Secours (SAR, Search And Rescue) qui contribuent à un système global de détection des signaux de détresse géré par un organisme particulier, le Cospas-Sarsat.
Published in: 
About: